Édition #4

Why so serious?

Vous avez remarqué ? l’humour a disparu, de nos écrans principalement.
Dans le paysage Français, le COVID ou la période, ont rendu toutes les communications sérieuses, lourdes et tristes, à croire que la vie ne reprendra jamais. Pourtant c’est bien l’arme de séduction n°1, aussi efficace dans les relations intuitu personnae que multi personnae, alors pourquoi ? La frilosité des marques a sa part de responsabilité : avant pour se vendre, les marques nous racontaient de belles histoires et elles ont depuis eu la même lecture que vous de cette phrase. Les belles histoires n’étant pas forcément un piège, certes les consommateurs voient désormais les ficelles, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont moins sensibles ou intelligents, ils savent faire la part des choses. Ils sauront distinguer le vrai du récit donc nulle obligation de privilégier l’information à la communication.

Et si on arrêtait les belles images et les textes sérieux pour revenir au second degré et au naturel ? Ne confondons pas méfiance des consommateurs et dictature de la sobriété, soyons honnêtes sur les intentions mais distractifs dans la forme pour soigner la conviction. Et à ce jeu quelques bons élèves apparaissent, Citroën avec sa campagne Ami qui a arrêté de valoriser la richesse de ses équipements et a préféré pointer la non-qualification de son designer, ou encore Swile avec le lancement de sa carte « inutile ».

Être drôle n’empêchera pas d’être crédible au contraire, c’est un outil de communication avéré et universel, la preuve en est du succès de TikTok sur cette catégorie « les vidéos les plus populaires sont celles qui touchent au domaine de l'humour et des challenges, avec 153 millions d'interactions en octobre » alors abusez-en sans modération.

Source :                                                                                          https://business.ladn.eu/news-business/actualites-startups/swile-smartcard-campagne-publicite-confinement/
https://creapills.com/citroen-ami-campagne-affichage-20210414

Télétravail / Téléconso / Télésatisfaction ?

Le télétravail, au-delà de modifier nos manières de travailler (sic), bouscule nos habitudes de consommateurs, en bien pour la planète, en moins bien pour l’économie, un effet balançoire qui commence à se voir : moins de transport mais plus de conso énergétique, moins de fringues mais plus de déco/bricolage (pourquoi m’habiller si je reste chez moi ?) moins de restaurants mais plus de livraisons, moins de shopping mais plus de weekends, un nouvel équilibre qui déséquilibre un peu les marques traditionnelles et accélère leurs enjeux digitaux : si vous vendez moins en magasin, investissez dans votre premier futur magasin aka votre site.

Le télétravail bouscule aussi la satisfaction que l’on peut tirer de notre travail, une étude menée par l'Université de Hambourg et citée par la Harvard Business Review montre que le sort commun des personnes ayant un haut niveau d'éducation est de connaître un niveau de satisfaction plus élevé pendant la semaine (elles l’évaluent à 7,2/10) que pendant les périodes off (satisfaction durant le week-end = 7,0/10) alors si demain elles se retrouvent dans le même cadre que le off mais pour travailler qu’en sera-t-il de leur satisfaction ? Peut-être là aussi un des freins inconscients aux nouvelles manières de travailler alors même que ces périodes de changements sont propices à d’autres changements : repositionnement, image, e-commerce, social, c’est dans les périodes de vagues qu’il faut surfer, faites confiance aux départements LMWR pour accompagner vos chantiers de transformation/d’évolution. 

Source :
https://hbr.org/2013/11/and-you-thought-the-weekend-was-supposed-to-be-fun

Vous connaissez les dark kitchens ? Découvrez les dark stores

Vous les voyez déjà un peu dans vos feed, ils sont les cousins d’habitudes conso des Uber eats et Deliveroo mais concernent vos courses, vos commissions, vos emplettes, vos caddies. Ils s’appellent Gorillas, Flink, Cajoo, Dija, Koo ou Yango Deli et misent sur l’ultra livraison, à savoir vos courses généralement livrées en 15min.
Un nouveau marché qui répond à des usages de plus en plus orientés par nos extensions smartphoniques, et qui fait qu’en 2021, l’ecommerce alimentaire dépasse celui de la proximité (9% vs 8% = bye bye épicerie).

Ce quick commerce fonctionne avec des minis entrepôts répartis dans les villes, réservés à ces entreprises ils sont optimisés pour préparer les commandes en 2min en proposant forcément moins de références qu’une grande surface. D’ailleurs aucune de ces boîtes n’est issue de la distribution, elle sont toutes issues d’une forte expérience dans la pénétration des marchés par les nouvelles technologies.

Comme au début du phénomène de livraison des restaurants à domicile (rememba 2016), elles lèvent beaucoup, beaucoup de fonds : 204 millions d’euros levés en juin pour Flink, 244 millions d’euros en mars pour Gorillas, 100 millions de dollars pour Everli, 550 millions de dollars en juin pour Getir, qui en est déjà à sa troisième levée de fonds en 2021... Témoignant de l’enjeu de la livraison et plus particulièrement du dernier km comme marché à part entière pour tout secteur de production. Amis du e-commerce et de la logistique you’re welcome. 

Source :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/11/comment-des-start-up-investissent-la-livraison-express-des-courses-a-domicile-dans-les-villes-francaises_6094260_3234.html